Ils ont plongé comme on entre en scène, avec le trac au ventre et l’envie au cœur. Du 12 au 14 septembre, La Ciotat a vibré au rythme du Défi Monte-Cristo, cette odyssée aquatique où l’on nage pour s’évader, pour se prouver, pour sentir la mer comme une caresse et une épreuve. Reportage au fil de l’eau, là où le sel pique les yeux et réveille les âmes.



Photos : Défi de Monte-Cristo/La Ciotat/DR
L’évasion en ligne de flottaison
Il y a des défis qui ressemblent à des légendes. Celui-ci commence sur une île, l’Île Verte, et s’achève sur une plage qui porte bien son nom : Lumière. Entre les deux, une traversée. Pas juste une course, non. Une échappée belle. Une parenthèse où l’on quitte ses peurs comme on quitte la terre ferme, où chaque coup de bras devient une déclaration d’indépendance. Pendant trois jours, plus de 3 500 nageurs ont répondu à l’appel. Des passionnés, des curieux, des rêveurs. Certains avec des palmes, d’autres sans. Tous avec cette même étincelle dans le regard. Le samedi, le ciel a joué les trouble-fête, deux courses annulées, prudence oblige. Mais le dimanche, comme un pardon venu des cieux, le soleil s’est invité, la mer s’est calmée, et La Ciotat s’est transformée en théâtre de joie.




Photos : Défi de Monte-Cristo/La Ciotat/DR
Le 5K sans palmes, la danse des vaillants
C’est l’épreuve qui fait frissonner même les plus aguerris. Cinq kilomètres sans palmes, juste soi, l’eau, et le souffle qui rythme la traversée. Ce dimanche, deux noms ont émergé comme des balises dans le courant : Baptiste Auvergnas, une heure, deux minutes et vingt-neuf secondes de maîtrise limpide. Diane Bonnault, une heure, neuf minutes et treize secondes de grâce en mouvement. Pas de fanfare, pas de podium tapageur. Juste des sourires rincés d’effort, des corps qui racontent l’histoire d’un dépassement. Et cette sensation étrange, presque sacrée, d’avoir touché quelque chose de vrai.





Photos : Défi de Monte-Cristo/La Ciotat/DR
La Ciotat, décor de cinéma, scène de vie
Il faut le voir pour le croire. La baie de La Ciotat, turquoise et vaste, l’Île Verte en sentinelle, le Bec de l’Aigle en toile de fond. Un décor qui ferait pâlir les plus grands studios. Le village sportif, éco-construit et chaleureux, a accueilli les familles, les badauds, les mordus de grand bleu. On y parlait mer, écologie, dépassement de soi. On y partageait des fruits, des sourires, des anecdotes qui sentent bon le sel et le soleil.
Un goût de reviens-y
L’édition 2025 aura laissé des traces. Pas seulement dans les chronos ou les photos, mais dans les cœurs. C’était plus qu’un événement. C’était une fête. Une communion. Une parenthèse iodée dans le tumulte du quotidien. Et déjà, sur le sable encore tiède, on murmurait 2026 comme une promesse. Comme une envie de replonger. Car une fois qu’on a goûté à cette liberté-là, difficile de ne pas y retourner. La mer, elle, attend. Patiente. Et fidèle.











Photos : Défi de Monte-Cristo/La Ciotat/DR